La fête nationale au son de l’électro

Tout est parti d’une histoire originale. Le Festilac est né d’une idée un peu folle. Celle de créer un festival de A à Z dans leur propre jardin. Après avoir réuni une soixantaine de personnes pour leur pendaison de crémaillère, Nadia Pagotto et Lucien Meylan ont vu plus grand. «J’ai organisé beaucoup de soirées pour des night clubs, et là, je me suis dit qu’il y avait peut-être un truc à tenter, se remémore ce dernier. On avait un grand jardin de 500 m², un endroit parfait pour créer un festival bucolique.» En plein été, les festivaliers peuvent ainsi se trémousser à l’ombre des arbres fruitiers.

Le trentenaire espérait que sa compagne ne l’encourage pas dans cette lubie, mais c’est finalement tout le contraire qui se passe: elle le suit et s’implique dans l’organisation. Recherche de sponsors, logistique, programmation, briefing de staffs, les tâches pour lancer un petit nouveau dans un calendrier de manifestations estivales chargé  relèvent presque des douze travaux d’Hercule.

La première édition est un succès. Leur concept pour se différencier? Outre le lieu qui se veut original, le couple souhaite avant tout rendre accessible la musique électronique à tout un chacun lors d’un événement se déroulant l’après-midi et en début de soirée. «Quand on pense électro, on a parfois un seul style de musique en tête. Mais il faut se rendre compte que ce milieu est gigantesque, s’enthousiasme Lucien Meylan. Il existe tout un spectre allant de la deep et chill house au hard ou trash core.»

Pour démocratiser ce genre de musique, les deux organisateurs misent surtout sur des sons mélodieux. «On ne table pas sur des sets durs, qui sont parfois un peu trop <niche>, les artistes qui se produiront joueront des morceaux qui se veulent avant tout musicaux comme de la house ou de la techno minimale.»

Juste avant les feux

Et pourquoi avoir choisi, le 1^er août, jour de fête nationale? Un élan patriotique vibre-t-il au sein du couple? «Non pas forcément, sourit Lucien Meylan. Mais le 1er août, c’est un jour un peu particulier. C’est un peu comme Nouvel An, ce sont des dates où tu te sens un peu obligé de faire quelque chose. On a donc décidé d’associer ce moment festif au côté convivial et chaleureux de notre festival.»

Au-delà de la musique, les participants pourront ainsi se restaurer avec le fameux cervelas – option végétarienne proposée – et se rafraîchir avec bières, vins et cocktails régionaux. «Festilac se déroule entre 14h et 21h30, de quoi laisser suffisamment de temps aux festivaliers pour se rendre à la plage de Paudex située à quelques minutes à pied, souligne Nadia Pagotto. Cet endroit dispose d’un bon dégagement pour admirer les feux d’artifice de Pully.» De quoi terminer cette journée en beauté.

Plus d’infos: festilac.ch

«3^e édition de Festilac», route du lac 6, Paudex. Dès 18 ans. Billets à acheter en ligne. Les ventes sont limitées sur place. Les organisateurs recommandent de venir en transports publics.