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Des méandres du Rhône jusqu’au sommet des Diablerets

L’Association Léman sans Frontière regroupe 31 sites touristiques, suisses et français. Son rôle est avant tout de «simplifier l’expérience de la clientèle» selon son président, Philippe Benoit.  | DR

Tourisme
Elle a été un des premiers «réseaux» de promotion en Europe. L’Association Léman sans Frontière, pionnière dans la mise en place d’une billetterie d’offres combinées, vient de fêter ses 30 ans.

«Un lac, deux pays, 30 ans d’émotions partagées». Tel était le cadre célébré vendredi au Musée olympique de Lausanne par les représentants des 31 sites touristiques, suisses et français, qui composent aujourd’hui cette région lémanique commune, promue et vendue par Léman sans Frontière (LSF). Un vaste territoire de découvertes, couvrant 10’000 km2 sur quatre cantons et trois départements.

Autour du Léman, la carte des lieux proposés est surtout concentrée dans les Préalpes vaudoises et fribourgeoises, la Riviera, les régions du Chablais, de part et d’autre de la frontière, et les cités françaises des rives du lac. Ce périmètre comprend notamment quatre lignes de trains touristiques, une de bateau, onze parcs de loisirs, dix musées et cinq châteaux.

À l’origine, ce sont le Bouveret et Moléson qui ont décidé d’unir leurs forces pour mettre en place une action de promotion commune. Cette alliance s’est vite élargie et a donné naissance à Léman sans Frontière, et à un véritable modèle de la vente touristique. Son guide des sites et des attractions, édité sous forme de brochure à 270’000 exemplaires par année, est distribué en 600 endroits.

Mauvais effet des réseaux sociaux

LSF a également joué un rôle précurseur en lançant, en 2011, une première billetterie en ligne transfrontalière pour la réservation de forfaits combinés, puis, plus tard, le développement de l’application Mobi-Léman. Plateforme commune, son site Internet a enregistré dernièrement 193’000 visiteurs au cours des douze derniers mois.

Ces dernières années, le bilan est cependant nuancé. «Paradoxalement, l’arrivée des réseaux sociaux a en effet perturbé le domaine de la promotion», constate Philippe Benoit, le président de l’association. Aisés et moins coûteux, ceux-ci ont favorisé la multiplication des offres séparées par les sites touristiques, chacun de leur côté, sur des supports de vente techniques souvent tous très différents.

À terme, Léman sans Frontière conserve son objectif de «simplifier l’expérience de la clientèle et de proposer un système qui permette cette fois d’acheter, en même temps, le titre de transport et le billet d’entrée du site touristique». Dans l’immédiat, l’association entend néanmoins se concentrer sur ce qui fait sa force commune. «Nous allons continuer à collaborer ensemble et travailler à maintenir les aspects de réseau, de relations et d’échanges entre nous.» L’occasion de réfléchir à un avenir contrasté en ouverture d’une nouvelle décennie.