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Des rayonnages bientôt pleins à craquer

Archivistes pour la Commune de Montreux, Julien Tièche et Nicole Meystre parlent d’une extension «très attendue».  | R. Brousoz

Montreux
Les Archives de la Ville n’ont plus assez de place dans leurs locaux de Clarens. Un projet d’extension est en préparation.

Avec le temps, elles commençaient à être un peu à l’étroit. Regroupées depuis un quart de siècle dans l’ancienne piscine du collège de Vinet à Clarens, les Archives de la Ville de Montreux devraient gagner en espace. Un projet d’agrandissement est effectivement à l’étude. «L’objectif serait de doubler les capacités de stockage», indique Caleb Walther, municipal montreusien chargé du patrimoine. De 3’000 mètres linéaires d’étagères actuellement, elles passeraient à 6’000 mètres.
«Nous constatons que l’on est arrivés aux limites du bâtiment», explique Nicole Meystre, archiviste communale. L’infrastructure atteint aujourd’hui 97% de ses capacités. En plus d’abriter les documents officiels de la Commune de Montreux et de ses anciennes autorités, elle héberge quelque 300 fonds privés, dont les archives du festival de Jazz ou celles de Charles Chaplin. Une richesse qui a valu à l’institution d’être promue au rang de bien culturel d’importance nationale en 2021.
Cette extension doit prendre place dans le vaste volume extérieur – une sorte de préau semi-enterré – qui se trouve devant l’entrée actuelle des archives. En plus d’assurer un nouvel espace de stockage pour les 25 prochaines années, elle vise aussi à améliorer le cadre de travail du personnel ainsi que l’accueil du public, grâce à une meilleure luminosité et un accès facilité. «La consultation de nos documents attire en moyenne deux personnes par jour», relève Nicole Meystre.

Limiter les incivilités
Un aménagement qui doit aussi permettre de renforcer la sécurité des archives. «À ce niveau, les dispositifs qui équipent nos locaux fonctionnent bien», assure son collègue archiviste Julien Tièche. «Mais cet espace vide devant l’entrée est problématique. C’est un coin sombre propice aux incivilités.» Il y a quelques années, des feux de poubelles avaient notamment animé le quartier.
De la place supplémentaire, donc, pour des tonnes de… papier? À l’heure du tout numérique, voilà qui peut surprendre. «Même si la mise en place d’un système d’archivage électronique est en réflexion au sein de notre administration, le papier reste l’un des supports les plus pérennes», répond le spécialiste en information et gouvernance documentaire. «Pour certains types de document, il est préféré au support électronique pour des raisons légales ou technologiques.»
Le crédit d’étude relatif à cet agrandissement devrait être soumis au Conseil communal lors de sa prochaine séance le 12 novembre. À ce stade, l’extension du site est évaluée à environ 3,4 millions de francs.