Cap sur les Championnats du monde!

«Avoir des Mondiaux chez nous, ça motive. La région des Dents-du-Midi, c’est un terrain de jeu parfait pour le ski-alpinisme! Ce sera aussi un cadre exceptionnel qui nous offrira une occasion unique de promouvoir notre sport.» Le Gruyérien Rémi Bonnet est l’un des meilleurs coureurs de trail en Suisse, mais il est également une figure dans le milieu du ski alpinisme. Ambassadeur de choix pour ces prochains Mondiaux, ce membre de l’équipe de Suisse n’attend plus qu’une chose, que le départ soit donné.
Après les Championnats du monde en 2008 et les épreuves de Coupe du monde en 2022 et 2023, les grandes compétitions sont de retour en terres chablaisiennes. 300 skieurs issus de près de 40 nations sont attendus pour une semaine d’épreuves du 2 au 8 mars prochains.

«Ils devront se battre!»
Ces Mondiaux réuniront à la fois les élites et la relève. «Ce sera peut-être la dernière fois, car cela est très difficile à mettre en place, souligne le chef technique Yannick Ecoeur. Dans ce genre d’événement, on doit jongler avec les nombreuses courses. Une journée peut aller jusqu’à 6 heures de compétition sans arrêt.»
Le programme à venir est en effet copieux. Les hostilités débuteront avec le relais mixte le lundi aux Crosets. «Une discipline que l’on retrouvera aux JO de Milan-Cortina en 2026, tout comme le sprint, poursuit le directeur de course. La Suisse a la meilleure équipe du monde sur cette épreuve. Chez les hommes, ils sont six dans l’équipe nationale à être capables de monter sur le podium, mais il n’y aura que quatre places qualificatives pour notre pays. Ils devront se battre!» Ce sprint aura lieu le jeudi à Morgins sur la piste du Géant et intégrera bosses et virages relevés, à la manière du ski cross.
Dans la même station, il y aura encore la verticale le mardi et la course individuelle le vendredi (les deux à la Foilleuse). La semaine se bouclera avec la course par équipes le samedi entre Champoussin et Morgins. «Un parcours nerveux avec six montées et autant de descentes pour 2’350 mètres de dénivelé positif chez les hommes, détaille Yannick Ecoeur. Ce tracé comportera aussi des arêtes et de beaux couloirs pour se faire plaisir.»
Côté budget, il faut compter 600’000 francs pour une manifestation d’une telle envergure. «Nous avons quasiment tout, mais il reste encore un peu de travail, relève le président du comité d’organisation Charly Rey-Mermet. Nous sommes sur la bonne voie, aussi du côté des bénévoles avec plus d’une centaine d’inscrits sur les 250 dont nous avons besoin.» Preuve que l’engouement a déjà pris.