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Le bloc PLR veut réduire la voilure de la Municipalité

Faut-il supprimer deux fauteuils autour de la table municipale? C’est ce que souhaitent les quatre PLR Bernard Degex, Gérald Gygli, Thierry George et Alain Bovay, au contraire de Sarah Lisé et Jean-Marc Nicolet (Verts) et de la socialiste Laura Ferilli (de g. à dr.).  | J.-P. Guinnard – 24 heures       

Blonay-Saint-Légier
La majorité libérale radicale au sein de l’Exécutif préconise une baisse de 7 à 5 fauteuils lors de la prochaine législature. Le Conseil communal votera en juin prochain.

Ce sera sans doute l’une des décisions les plus importantes prises par les élus jusqu’à présent. Et avant que leurs doigts n’appuient sur le bouton de vote le 17 juin prochain, la salle de l’Ancien-Stand aura certainement été chauffée à blanc par de brûlants débats. Ce soir-là, le Conseil communal de Blonay-Saint-Légier devra en effet décider s’il veut ou non faire passer la Municipalité de sept à cinq membres pour la prochaine législature. 

Une discussion dont la mèche avait été allumée en février par une motion du PLR Yvan Kohli, qui demandait à l’Exécutif d’étudier cette réduction. «De nombreuses Communes de taille comparable à Blonay-Saint-Légier, telles que La Tour-de-Peilz, Villeneuve ou Chexbres fonctionnent avec un collège municipal composé de cinq membres», relevait-il. Et de rappeler que le nombre actuel avait été choisi dans le contexte de la fusion, «afin d’assurer une transition optimale et une gestion efficace des tâches liées à l’unification des services communaux».

Dissensions
ouvertement affichées

Il aura fallu deux petits mois à la Municipalité pour se pencher sur la question et se forger une opinion. Pour ce faire, elle s’est appuyée sur une analyse «neutre et objective» réalisée par la société lausannoise Vicario Consulting. Cette dernière a sondé chaque municipal individuellement. Mais également l’ensemble des chefs de service.

Premier verdict qui se dégage de cette démarche: l’Exécutif est franchement divisé. Selon le rapport d’analyse, quatre édiles sont favorables à une réduction du nombre de municipaux, alors que trois plaident en faveur d’un statu quo. Si le détail des positions de chacun ne figure pas dans le document, il s’agit – selon nos informations – d’un clivage entre la majorité PLR et la minorité de gauche. Rien de très surprenant, dira-t-on. 

Plus inattendu en revanche: le fait que la Municipalité ait choisi de révéler cette fracture au grand jour, alors que les dissensions qui surviennent autour de sa table ne sont généralement pas affichées. Un signe que la thématique a été empoignée dans la sérénité et avec une bonne dose de consensus. Car même si, par le poids de sa majorité PLR, l’Exécutif recommande formellement au Conseil communal d’adopter la formule à cinq, il ne passe pas sous silence les arguments de sa minorité de gauche en faveur d’un maintien à sept. 

Efficacité VS diversité 

Sur le fond justement, les partisans d’une réduction mettent en avant l’opportunité d’amener davantage de «cohérence» dans la composition des dicastères. En outre, s’il y avait moins de personnes autour de la table, le fonctionnement de la Municipalité «gagnerait en efficacité» selon eux. Un collège à cinq permettrait également de faciliter le travail des chefs de service. Actuellement, certains d’entre eux dépendent par exemple de plusieurs municipaux. 

Du côté des supporters d’une Municipalité à sept, on évoque la nécessité de garder une «bonne représentativité des forces politiques», ainsi qu’une «pluralité des avis et des opinions». D’après eux, une réduction du nombre de sièges signifierait aussi la «perte d’un certain nombre de compétences et de connaissances au sein de l’Exécutif». 

Ce dossier délicat est donc à présent entre les mains du Conseil communal. Résistera-t-il aux pressions partisanes, qui plus est à moins d’un an des élections? Réponse le 17 juin prochain.