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Le nombre de municipaux ne changera pas en 2026

Blonay-Saint-Légier
Le Conseil communal n’a pas suivi le PLR dans sa proposition de réduire la voilure de l’Exécutif. Il y aura à nouveau sept sièges lors de la prochaine législature.

Il y aura encore sept fauteuils autour de la table municipale de Blonay-Saint-Légier en juillet 2026. Mardi dernier, le Conseil communal a refusé d’abaisser le nombre d’élus de sept à cinq, comme le proposait une motion du PLR Yvan Kohli (voir édition 205, 28 mai 2025). Au terme d’un débat d’une heure, le plénum a opté pour le statu quo par 38 voix contre 30 et une abstention.

À moins d’un an des élections communales, la discussion promettait d’être nourrie. Elle l’a été, sans toutefois surchauffer. Près d’une vingtaine d’élus et élues de tous bords se sont succédé au pupitre. Si les partisans d’une réduction – principalement des représentants PLR – ont mis en avant l’«efficacité» liée selon eux à une formule à cinq, leurs adversaires ont surtout défendu la «diversité» qu’offre un collège à sept.

«Un passage de sept à cinq rendrait l’accès à la Municipalité plus difficile pour les petites formations», a plaidé Pierre Fischer, membre de l’Union Citoyenne de Blonay-Saint-Légier (UCBSL), qui n’a pas d’élu en place. «Dire que la représentation est plus juste avec sept sièges laisse songeur», a rétorqué l’UDC Romain Belotti, qui a souligné qu’un «petit groupe» comme les Verts (11 élus sur 80) disposait de deux sièges à l’Exécutif. «Le système majoritaire est un mauvais système, a-t-il poursuivi. Il faut passer à un système proportionnel.»

« Ailleurs, ça fonctionne »

Certaines voix, comme celle du socialiste Giuseppe Singarella, ont alerté sur une éventuelle «surcharge» de travail que pourrait amener la suppression de deux fauteuils. Pour le PLR Christoph Stoeri, «d’autres Communes qui ont la taille de la nôtre fonctionnent bien avec cinq municipaux». Un argument que son collègue de parti Philippe Volet a complété: «Est-ce que les élus de ces Communes sont tous en burn out? Si c’était le cas, ils feraient tous la démarche pour passer à sept!»

«Il est pertinent de se poser la question du nombre, mais ce n’est pas le bon moment», a estimé la Verte Mirta Olgiati-Pelet, qui a rappelé que la prochaine Municipalité serait «sensiblement renouvelée». «Évitons de changer tous les paramètres en même temps.»

Pas de l’électoralisme

Avec une représentation actuelle de quatre élus sur sept – complétés par deux Verts et une socialiste – le PLR pouvait être suspecté de vouloir réduire le nombre de fauteuils pour favoriser ses chances de rester majoritaire lors de la prochaine législature. «Notre groupe a souhaité porter ce débat non pas pour des raisons électorales, a balayé le Libéral-Radical Yvan Kohli, mais parce que nous avons à cœur le bon fonctionnement de la Municipalité.»

Cette fois-ci, il s’agissait d’augmenter le taux d’impôt de 64 à 65% pour les années 2025 et 2026. Une hausse qui devait permettre de faire rentrer annuellement 700’000 francs supplémentaires, montant destiné spécifiquement au fonctionnement des garderies. La proposition avait été faite par la commission des finances, avant d’être acceptée par le Conseil communal en octobre 2024. Un référendum et une votation plus tard, c’est le statu quo qui l’emporte donc.

«C’est extrêmement difficile quand on parle d’augmentation d’impôts», réagit Piero Negro, président de la commission des finances. «Chez beaucoup de gens, il y a un réflexe inné de se dire qu’on en paie déjà suffisamment.» D’autant plus que selon lui, La Tour-de-Peilz a encore une image de commune riche, dure à déloger des esprits. Le socialiste souligne que cette hausse n’aurait pas eu de gros impact sur le portemonnaie. «Pour la plupart des contribuables, cela représentait une hausse de 1 à 5 francs par mois.» 

Conséquence de ce refus à ses yeux? La nécessité, pour cette commune en pleine croissance, de s’endetter encore. «En termes de fonctionnement, le bilan communal est positif, note l’élu. Mais notre marge d’autofinancement est encore largement insuffisante, surtout au vu des investissements que la Municipalité prévoit de réaliser notamment en termes d’infrastructures scolaires et parascolaires ces prochaines années.» 

Des choix à faire ? 

Pour l’heure, la dette boélande s’élève à un peu moins d’une soixantaine de millions de francs, pour un plafond fixé à 100 millions. «À ce stade, nous ne faisons pas encore partie des mauvais élèves, admet-il. Mais le risque que j’entrevois, c’est de devoir faire des choix difficiles lorsque des besoins en nouvelles crèches ou écoles surviendront.» Dimanche, le taux de participation dans les urnes s’est élevé à plus de 41%. 

" Un passage de sept à cinq rendrait l’accès à la Municipalité plus difficile pour les petites formations” Pierre Fischer Élu de l’Union Citoyenne