Nouveau chapiteau à la place du Marché

Réunis pour la première fois grâce au testament de leur père, cinq frères partent en Fiat Panda direction un lieu inconnu, avec les cendres du défunt. Sauf que rien ne se passe comme prévu. «Le voyage de ce spectacle est incarné par ces frères qui apprennent à se connaître. Nous avons pris le parti de raconter une histoire, mais notre moyen d’expression ne se fait pas à travers le texte, il se fait à travers le corps», présente Boris Fodella, circassien et codirecteur artistique.

Première ville d’une petite tournée en Suisse, le Théâtre du Reflet accueille «Pandax», du Cirque la Compagnie (co-mise en scène de Nicole Lagarde). Ces vendredi et samedi, un imposant chapiteau installé sur la place du Marché servira d’écrin à cette création haute en couleur.

Voltige à mobylette

Sur la piste, les impavides Zackary Arnaud, Baptiste Clerc, Boris Fodella, Charlie Mach et Nicolas Provot montreront toute la superbe de leur art avec certaines disciplines très épurées comme la banquine et les portés, mais aussi avec leurs deux spécialités; la bascule et le mât chinois. Sans oublier le lancer de couteaux, l’échelle libre et la voltige à mobylette. «Le côté traditionnel du cirque nous attire beaucoup, donc pour aller dans ce sens-là, nous abordons des disciplines qui peuvent rappeler cet aspect, mais sans les animaux. On a alors détourné cette tradition du cheval en utilisant une mobylette qui tourne autour de la piste», éclaire Boris Fodella.

Et ce n’est pas la seule originalité du show. Une vraie voiture sera sous le chapiteau. Pourquoi ce choix farfelu? «Nous voulions dès le départ inclure un élément qui n’avait pas de lien avec l’univers du cirque. On avait envie de mettre quelque chose d’incongru sur scène.» Le décor est dès lors pensé plutôt sobrement. «On invite le public à habiller l’espace dans sa tête, à se créer sa propre image», poursuit le circassien.

En sus, trois musiciennes (Seraina De Block, Ondine Cantineau et Astrid Creve) font partie intégrante du spectacle, jouant une musique entre jazz et klezmer tout en interprétant subtilement les rôles d’un SAV – un service après vie.

Mêlant profondeur et légèreté, notamment grâce aux acrobaties mi-électriques mi-aériennes, «Pandax» traite de sujets délicats, tels que la mort avec finesse et humour. Un huis clos tragi-comique prêt à nous ébaubir

www.lereflet.ch/programme/saison-actuelle/detail/pandax
«Pandax», sous chapiteau, place du Marché Vevey, samedi 3 mai à 14h et 20h30 et dimanche 4 mai, à 11h et 18h.