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Pour ou contre les caméras ?

Les comités «Non aux caméras» en faveur du NON et «Oui à la sérénité» en faveur du OUI, prendront part aux échanges, modérés par la rédaction du journal «Riviera Chablais Hebdo», en présence de la Municipalité. | Adobe Stock

Vevey
À un mois de la votation sur l’installation d’un dispositif de vidéosurveillance – dont la pose de 44 caméras, les deux camps croisent le fer. Entretiens interposés.

Parole à la population veveysanne 

Accepté par le Conseil communal le 27 mars dernier par une majorité alliant Le PLR, l’UDC, Le Centre – Les Vert’libéraux et le PS. Vevey Libre et les Verts étaient plus divisés. Décroissance alternatives et En Avant Vevey! s’y sont opposés.

Ce projet s’inscrit dans une stratégie globale incluant travail social, observatoire social de l’espace public et aménagements pour améliorer la qualité de vie. La question à laquelle les citoyens doivent répondre: «Acceptez-vous un crédit d’investissement de 799’700 francs pour l’installation d’un dispositif de vidéosurveillance, un crédit supplémentaire déjà dépensé au budget 2024 de 96’600 francs et la mise en œuvre de mesures complémentaires – Réponse au postulat PLR, intitulé «Insécurité à la Gare, impunité ou réactivité»?»

 

Information: Débat mardi 3 juin 2025 à 19h à la salle du Conseil communal (ouverture des portes à 18h30)

LE CAMP DU OUI

Cédric Bussy (Président PS Vevey) : «Nous avons aboli les frontières politiques sur ce sujet. C’est rare d’avoir une majorité politique, tous bords confondus. Nous avons la responsabilité de trouver une solution collective. L’UDC n’a pas attaqué les mesures sociales, et le PS n’a pas raboté le versant de la surveillance. Le deal de rue, et ses conséquences, crée une zone criminogène. La combinaison entre une approche urbanistique, répressive et sociale nous a convaincus.»

LE CAMP DU OUI

Bastien Schobinger (UDC) : «Nous risquons de nous retrouver dans une situation ingérable. C’est notre responsabilité d’agir maintenant. Toutes les mesures proposées fonctionneront si elles sont combinées. L’axe de la prévention et celui de la répression agissent ici de manière conjointe. Cet outil de vidéosurveillance vient compléter et aider le travail de la police et de la justice. L’observatoire social, prévu dans ce préavis, va dans cette direction de synergies, afin de pouvoir agir rapidement en cas de dégradation de la situation.»

LE CAMP DU OUI

Anna Iamartino-Sica (PLR) : «En tant qu’élus, il est de notre devoir d’écouter la population. Un dépôt de plainte n’est pas le seul moyen d’accéder aux enregistrements des caméras, une infraction grave est poursuivie d’office et permet également d’y avoir accès. C’est un moyen de preuve important! La vidéosurveillance dissuadera les trafiquants, les consommateurs, ainsi que toute autre incivilité. Elle renforcera la sécurité collective.»

LE CAMP DU NON

Tom Wahli (Les Vert·e·s) : «Nous préconisons simplement de retirer le projet de caméras de surveillance, tout en renforçant les autres objets du préavis, soit le renforcement du travail social de proximité, la présence policière accrue, et l’amélioration de l’éclairage public. En outre, les statistiques policières montrent qu’il n’y a pas de détérioration significative de la sécurité à la gare de Vevey.»

LE CAMP DU NON

Yves Christen (ancien syndic PLR) : «La surveillance par caméras ne s’inscrit pas dans la politique des quatre piliers. Nous ne voulons pas de caméras dont il est prouvé qu’elles sont inefficaces et coûteuses et pourraient à terme, sans que nous le voulions, conduire à la surveillance de toute la société. Il est de mon devoir de m’opposer à un projet qui menace nos libertés et va bien plus loin que la réponse à un vague sentiment d’insécurité.»

LE CAMP DU NON

Élodie Lopez (da) : «De l’aveu de la police d’Yverdon, les caméras de vidéosurveillance ne changeront rien ni au trafic ni à la consommation de drogues. Pire, cela risque de les déplacer. Parmi les alternatives, nous proposons de créer un local de consommation surveillé et médicalisé, d’accroître les actions de prévention et de trouver une façon d’offrir une porte de sortie aux dealers qui voudraient cesser cette activité. Nous nous prononçons enfin pour la dépénalisation des drogues, mais cela dépasse de très loin les compétences communales et cantonales.»