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Quadra, le capitaine du HC Château-d’Œx a encore faim

Le capitaine Jean-Michel Henchoz devant son équipe du HC Château-d’Œx. | DR

Portrait
Jean-Michel Henchoz n’a connu qu’un seul club dans sa carrière. Ce meneur d’hommes est un exemple de longévité dans le milieu. Il fêtera ses 44 ans le 18 janvier prochain.

Défenseur de 190 cm et 100 kg, Jean-Michel Henchoz fait partie des meubles au HC Château-d’Œx. Ce menuisier de formation né à Château-d’Œx en 1981 a joué au hockey de 12 à 20 ans, avant un long break de cinq ans. «J’ai passé ces années à Genève pour mes études et obtenir ma maîtrise fédérale de menuisier. Le week-end, je revenais à Château-d’Œx pour voir la famille et les amis, mais pas pour jouer au hockey.»
De retour à Clarens en 2006 et souvent à Château-d’Œx, Jean-Michel Henchoz décide de remettre les patins à 25 ans. «J’ai croisé Rudi (ndlr: Rodolphe Ryter, alors entraîneur et actuellement directeur sportif), qui m’a proposé de revenir et j’ai accepté. Je suis encore là à 43 ans.»

«Ma conjointe se réjouit que j’arrête»
Jean-Michel Henchoz fera encore deux «pauses» d’une saison. Il ne disputera pas les saisons 2016/17 et 2020/21. «La première fois parce que je rénovais ma maison et que je n’avais pas le temps pour le hockey. La seconde parce que je devais entraîner l’équipe avec Kirill Starkov. C’était la saison du Covid et nous n’avions finalement pas joué. Mais j’ai un problème: j’aime trop le jeu. J’ai besoin d’être sur la glace!»
Le solide défenseur a le statut de joueur le plus âgé de 2e ligue. «Véronique, ma conjointe, en a marre (rire), elle se réjouit que j’arrête, mais elle est aussi très compréhensive et accepte que ce soit difficile pour moi de renier ma passion. Nous avons deux filles, Emilyne et Leana, des jumelles de 7 ans et demi. Souvent, les copains ont arrêté le hockey car leurs enfants faisaient du sport le week-end. Nos filles pratiquent la gymnastique et le tennis, principalement en semaine. À Château-d’Œx, nous nous entraînons deux fois par semaine, le lundi et le jeudi, de 20h à 21h30; ainsi mes filles me voient, et ensuite je pars à l’entraînement.»

«Je savoure chaque moment»
Le hockeyeur a besoin de cet équilibre entre sa vie professionnelle à Clarens, sa vie de famille à Villeneuve et sa passion à Château-d’Œx. «Cela me permet de retrouver les copains, mais aussi ma maman, Marie-Gabrielle, qui vit à l’Etivaz. Pendant des années, mes parents ont œuvré pour les repas de soutien du club, alors que ma sœur Anne-Gabrielle fait partie du comité. Ma famille, ma passion et ma région, tout est lié dans ma vie.»
Arrivera quand même bien le jour où il faudra raccrocher les patins… «Je savoure chaque moment passé en équipe. Jamais je ne vais à l’entraînement à contrecœur. C’est toujours un plaisir. Ce que je ne voudrais pas, c’est prendre la place d’un jeune qui a envie. Là, il ne faudra pas hésiter à me le dire. Je suis capable de l’entendre et de l’accepter. Reste qu’à Château-d’Œx, nous n’avons pas les moyens d’avoir de gros effectifs, alors j’ai toujours été utile, enfin je l’espère (sourire).»
Actuellement, à deux jours de recevoir le co-leader Villars pour un derby toujours très attendu, Château-d’Œx est 5e du classement de son groupe de 2e ligue.

«L’important, c’est l’équipe»

Quand nous l’avons contacté, Jean-Michel Henchoz – qui pratique aussi le tennis et le vélo – était presque gêné que notre article tourne autour de lui, de son âge hors du commun, de sa fidélité et de son capitanat. «Pour moi, l’important, c’est l’équipe. Mon plaisir, je le trouve en équipe. Mon rôle, c’est que chacun, qu’il ait 15 ans ou 40 ans, se sente bien dans cette formation. Il y a une dizaine d’années, les gars de Leysin n’avaient plus de club et sont venus jouer à Château-d’Œx… et aujourd’hui, ils sont encore là. Notre état d’esprit, c’est d’être ouverts aux autres. C’est un bonheur d’avoir aussi nos Suisses allemands.»

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