Saveur aigre-douce pour Monthey

Dans leur salle du Reposieux, les joueurs de Monthey ont pris la porte dès les quarts de finale des play off. Face à Fribourg, les Sangliers ont perdu leur troisième match de rang dans cette série (79-98). Ils ont néanmoins fait un ultime tour d’honneur émouvant pour rendre hommage à leur fidèle public.

L’écart était trop grand, contrairement à la légende, David n’a eu aucune chance de terrasser Goliath. Après deux lourdes défaites, Monthey a pourtant eu le droit d’y croire, puisque les Chablaisiens menaient 26-24 au début du deuxième quart temps. Ensuite, la machine adverse s’est mise en marche et il n’y a plus eu de suspense. L’écart se montait déjà à 22 points à la mi-match, puis Olympic s’est contenté de gérer. Côté fribourgeois, on a surtout apprécié les tirs à trois points de l’international suisse Roberto Kovac réalisés avec une légèreté et une facilité déconcertantes.

Très combatif, perforant à plusieurs reprises la défense avec ses rushs rageurs, l’exemplaire capitaine valaisan Clayton Le Sann affichait néanmoins une certaine satisfaction. «Alors que nous avions été submergés par l’intensité fribourgeoise lors du premier match, nous avons progressé. Aujourd’hui, nous pouvons être fiers de nous. On a fait ce qu’on pouvait, on a tout donné.»

Des aides bienvenues

Malgré ce baroud d’honneur, la saison restera décevante pour Monthey. Alors que le club visait un top 5 lors de la première partie du championnat, le 8^e rang l’a condamné à affronter le pire adversaire pour ces quarts de finale. Avec certes des circonstances atténuantes. Contesté, l’entraîneur principal Chris Chougaz a été écarté début février et remplacé par son adjoint José Gonzales Dantas. Et les blessures ont tourné à l’hécatombe. Victime d’une fracture du pied en décembre, Le Sann a été absent trois mois. Sort similaire pour Jared Kimbrough, le pivot américain. «En réalité, de toute la saison, nous n’avons pu jouer que deux matches avec notre effectif au complet», regrette le président Claude Pottier. Motif de satisfaction en revanche, pas moins de sept jeunes issus des U23 ont été intégrés à l’équipe et se sont montrés à la hauteur. «Et plus que jamais, miser sur nos forces vives constituera notre politique à l’avenir.»

Reste la principale bonne nouvelle. En proie à une dette de 130’000 francs en début d’année et menacé de faillite, le club a trouvé des solutions et devrait obtenir sa licence pour la saison prochaine. «La Commune nous a aidés en nous octroyant deux subventions d’avance et nous avons bénéficié de dons de la part de privés», relève le président.

Ce qui est d’autant plus réjouissant, car le BBC Monthey fêtera ses 60 ans en 2026, dont pas moins de 40 passés au plus haut niveau. «Avec Fribourg Olympic et le malheureux Vevey, nous faisons partie des clubs emblématiques du basket suisse.»