
La «neige de mai» s’étend principalement entre les hauts de Montreux et le Mont-Pèlerin. | Archives – 24 heures
Il y a trois ans, le municipal de Villeneuve Léonard Studer – alors député Les Verts – avait plaidé au Grand Conseil vaudois pour que la protection du narcisse soit considérablement renforcée. La possible disparition du fragile narcissus liliaceae fait partie des nombreux problèmes liés au réchauffement climatique et à la chute de la biodiversité, avait avancé l’édile.
En réponse à la démarche de l’ancien député, le Conseil d’État propose aujourd’hui de conduire un inventaire des prairies à narcisses. «L’effort devra cependant être proportionné et s’appuyer sur les données déjà disponibles, obtenues dans le cadre de l’Atlas de la flore et des suivis conduits par le Parc Gruyère Pays-d’Enhaut. Sur cette base, certaines surfaces pourront être inscrites à l’inventaire cantonal des paysages remarquables et, en cas de besoin, classées au titre de surfaces protégées», a indiqué le Conseil d’État. À noter que ledit atlas n’était pas sorti lors du dépôt du postulat Studer.
Le gouvernement ajoute dans sa communication vouloir «continuer en parallèle les démarches de suivi et d’identification des causes du déclin de cette espèce et rechercher d’éventuelles mesures plus adéquates pour la conservation de ce patrimoine cher aux Vaudois». Enfin, le soutien aux exploitants qui prennent des mesures en faveur de la conservation de cette espèce sera poursuivi.
Timide mobilisation
«C’est un pas dans la bonne direction. En particulier, la pérennisation des relevés de recensement est très utile pour garder un œil attentif sur cette flore», déclare Leonard Studer, l’ancien député écologiste. Le vice-syndic villeneuvois estime que le Conseil d’État «aurait pu aller plus loin, en particulier dans un soutien plus accru aux agriculteurs qui font de gros efforts en faveur de la préservation des narcisses».
Actuellement en floraison, la fleur aux six sépales est emblématique de l’Est vaudois. On l’a toujours vantée et célébrée, notamment à Montreux lors des anciennes et alors très courues Fêtes des Narcisses. Trop souvent victime des chaussures des promeneurs, la plante bulbeuse blanchit et jaunit les champs du Mont-Pèlerin aux hauts de Montreux. La «neige de mai» est aussi veillée par l’Association Narcisses Riviera, qui s’engage sans relâche depuis plus de vingt ans pour la sauvegarde de ce patrimoine.
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