Dans les années 1950, la terrasse de Zurcher ne désemplissait pas. | Confiserie Zurcher
Zurcher a fêté ses 140 ans en 2019. Et c’est «bien entendu», devant une tasse d’un thé appelé «mélange Zurcher» qu’Anne Rapin-Zurcher, représentante de la 5e génération, se remémore l’histoire de sa Maison. L’arrière-arrière-petite-fille du fondateur gère au quotidien une entreprise de 24 personnes.
Aux origines d’une institution
En 1879, alors âgé de 25 ans, Arnold Zurcher, originaire de Langnau, puis formé à la pâtisserie dans le canton de Neuchâtel, s’établit à Montreux avec son épouse Marie. Ils ouvrent une confiserie avec salon de thé à la rue de la Gare. Puis, en 1894, le couple fait l’acquisition de la Villa Léman à l’emplacement de la confiserie actuelle. Pour la petite histoire, signalons que le 17 de l’avenue du Kursaal, où se situait ladite villa, allait par la suite devenir le 45 de l’avenue du Casino.
Après d’importantes transformations et divers aménagements, ces locaux accueillent un nouvel établissement avec salon de thé. En 1932, leur fils, également prénommé Arnold, prend la tête de l’entreprise familiale jusqu’à la fin de la guerre. La confiserie se développera ensuite fortement sous la direction d’Edouard et de son épouse Dora. La clientèle internationale est de retour à Montreux et on engage un orchestre de trois musiciens pour le grand salon et la terrasse côté rue est bondée. À cela s’ajoute encore la construction d’un nouvel immeuble entre 1969 et 1973, toujours à la même adresse.
En 1982, Antoinette, leur fille aînée, qui est aussi la maman d’Anne, reprend à son tour la confiserie. Après 27 ans, elle transmettra l’entreprise à sa fille. «Aujourd’hui, nous sommes toujours dans un lieu empreint de traditions, mais il doit aussi répondre aux exigences d’une clientèle diversifiée», relève Anne Rapin-Zurcher.
Tout est fait sur place
Au tea-room, il y a du monde à toute heure de la journée. Que ce soit pour le petit-déjeuner, pour y boire un thé, un café, un chocolat chaud, dans la matinée, pour le lunch ou encore pour le goûter. Entre les pâtisseries maison (l’Envol avec sa mousse au chocolat noir Maracaibo ou le Congrès et son biscuit aux amandes, marmelade abricot et sucre glace), les viennoiseries, les pièces sucrées ou salées, le choix est vaste. La Maison est aussi connue pour ses pralinés, truffes et autres spécialités comme les Florentins ou les pâtes de fruits, également préparés dans l’atelier de fabrication situé au premier étage au-dessus de la pâtisserie.
Anne Rapin-Zurcher précise que tout est fait sur place. Même les tablettes de chocolat. Et pour les fêtes de fin d’année, l’atelier fourmille. Les biscuits de Noël, les biscômes, bûches et autres créations chocolatées (sapins, boules, etc.) n’attendent plus qu’une chose: se faire dévorer.
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