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Chanter la chute pour mieux rebondir

Fiona Daniel (piano, voix, bruitages), accompagnée d’Emma Thomazeau (harpe, bruitages), Louise Meynard (violoncelle et bruitages).  | A. Paley

Cully Jazz
La vocaliste et multi-instrumentiste Fiona Daniel fait un retour attendu en dévoilant son album «transitions» en primeur au festival. Plongée dans une beauté feutrée.

Un piano, une harpe, un violoncelle. Entre joie et mélancolie, au gré des bruitages, les titres s’enchaînent et se dévoilent. Un éternel recommencement qui se veut optimiste, car la vie continue, quoi qu’il advienne. Avec ce projet profondément personnel, Fiona Daniel propose une exploration poétique et sensible des multiples étapes de transitions de vie et des contrastes qui y coexistent.

Des partitions entrelacées de bruitages organiques, sur l’envolée de la voix aérienne de Fiona Daniel. Les instruments dialoguent avec des sons captés et prennent la forme d’un hymne à la beauté des instants qui transforment nos vies.

Dévoilé ce vendredi 21 mars, le single «back home» figurera sur son nouvel album «transitions». Un opus à découvrir, lui, en avant-première au Cully Jazz le samedi 12 avril au Temple de Cully. Un cadre intimiste idéal pour se plonger dans la bulle sonore de la chanteuse, accompagnée d’Emma Thomazeau et Louise Meynard.

«C’est un cadre incroyable pour jouer avec l’acoustique et la sonorité du lieu, rebondit la multi-instrumentiste d’origine zurichoise. Je n’aurais pas pu imaginer un lieu plus propice pour jouer ce projet pour la première fois devant un public.»

Ode à la résilience

Après «Drowning» (2010) et «Backyard» (2012), Fiona Daniel fait son retour sur scène avec «transitions». Un album qui nous transporte entre les immensités de la nature et l’espace clos des milieux hospitaliers. Des contrastes forts, qui veulent encourager à l’introspection et au silence.

Ce choix n’a rien d’un hasard. La musicienne qui a habité plusieurs années au Mont-Pèlerin a dû s’éloigner du monde musical ces dernières années pour prendre le rôle de proche aidante de ses deux enfants, tout en étant confrontée à une perte d’audition. Ce vécu a instillé ses compositions, explorant les phases de transition dans toute vie humaine.

«J’ai enregistré plein de sons de mon entourage, entre le sommet de Chardonne et les milieux hospitaliers. C’était une manière de continuer ma pratique musicale, explique la compositrice. C’est une manière de garder une trace de ces années-là. Ces sons constituent le socle d’inspiration de ce nouvel opus.»

Une affiche florale

Le visuel de ce millésime 2025 est le fruit d’une collaboration avec la plasticienne Maya Rochat et le studio graphique Carnal Verona. C’est à partir d’une diapositive de fleur que se propage le 42e Cully Jazz dans l’espace public. Les fleurs psychédéliques de Maya Rochat, récemment installée à Cully, font écho aux explosions de couleurs et de vitalité qui feront vibrer toute la manifestation. Son travail sera exposé durant le festival à la galerie davel 14.

Les artistes du coin au OFF

Parmi la ribambelle d’artistes au programme de cette 42e édition, petit coup de projecteur sur des pépites de la région:

Vendredi 4 avril :
Incursion dans le jazz de la Nouvelle-Orléans avec le Blue Mountain Jazz Band. Inspirée par la tradition du clarinettiste américain Jimmie Noone, la formation de la Riviera vaudoise va offrir un répertoire riche en thèmes magnifiques et méconnus. Scène: Le Biniou, 20h.

Vendredi 4 avril :
Né d’une envie commune de partager la scène, MUNZ réunit le saxophone enchanteur de Ganesh Geymeier et la batterie chantante de Yann Hunziker. Une soirée où les deux musiciens se retrouveront pour des explorations spontanées et improvisées, inspirées par Don Cherry, Rashied Ali, Ornette Coleman et John Coltrane. Pour cette résidence, Matthew Franklin (OK Matthew) les rejoint, accompagné de ses synthétiseurs analogiques. Scène: Côté cour?, 21h.

Samedi 5 avril :
Passant allègrement du jazz New-Orleans au charleston, du blues au swing, sans oublier un zeste de manouche et de créole, l’énergie des six musiciens du Riviera Jazz Connection fera swinguer le public avec l’interprétation des grands standards. Scène: Caveau Potterat, 21h.

Samedi 12 avril :
Samples, drops et breaks foisonnent dans les compositions de M-A-L-O, où cohabitent souvent la chaleur lyrique d’une voix ou d’un cuivre et l’implacabilité mathématique de la batterie. À la croisée du hip-hop, du rock et de l’électronique, le batteur Alberto Malo a trouvé ses sons. Scène: Davel & friends, 21h.