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Des cordes vocales attachées à la Revue

Sur la scène du Magic Mirror, la voix puissante de la Fribourgeoise Jenny Lorant séduit son public.  | DR

Territet
Le rendez-vous de l’humour vaudois reprend ses quartiers jusqu’à la fin de l’année. Pour la sixième édition consécutive, la chanteuse et comédienne Jenny Lorant prête sa voix puissante à bon nombre de sketchs. Interview.

Jenny Lorant, vous voilà à nouveau à l’affiche de la Revue vaudoise. Vous qui étiez déjà rodée à la comédie musicale et au théâtre, qu’avez-vous appris dans cette expérience?

– La difficulté de l’humour. Un sketch n’est pas un hasard: le timing est très important et si le gag n’est pas claqué au bon endroit ou s’il n’y a pas la bonne intonation, on perd l’essence même de la blague. Ça doit être très précis! C’est un exercice difficile, mais formateur. 

Avez-vous le sentiment d’avoir pu apporter «une patte Jenny Lorant» au fil des éditions?

– J’ai amené le côté show et comédie musicale. Avant, il n’y avait pas de chanteur, peu de musique et c’est d’ailleurs pour développer cela qu’on m’a contactée. Au début, je chantais sur une bande-son et désormais, nous avons les super musiciens Keumart et Léa Gamba pour nous accompagner. Aujourd’hui, la Revue vaudoise se démarque par sa musique live. 

On se souvient par exemple de votre personnage haut en couleur de Christelle Luisier Brodard en Céline Dion, ce sont des rôles que vous aimez camper?

– Oui et d’ailleurs cette année, je joue Céline Dion ET Christelle Luisier Brodard, mais dans deux sketchs différents. Depuis que je suis dans la Revue, j’ai chaque année joué cette politicienne, c’est mon rôle phare. Figurez-vous que l’année où je la jouais en Céline Dion, j’avais un sac à main rose et elle m’avait dit: «J’aimerais bien te dire que tu ne me ressembles pas, mais j’ai exactement le même sac à main, en orange.» C’était un pur hasard et c’était très drôle!

À quel point participez-vous à l’élaboration du spectacle?

– Ce qui est chouette, c’est que c’est une écriture collective. Il y a ensuite une mise en commun où Jean-Luc Barbezat chapeaute le tout et répartit le travail. Nathalie Devantay et Karim Slama ont assuré de nombreux sketchs dans ce nouveau spectacle. Pour ma part, je m’occupe plutôt des chansons avec David Charles. 

Y a-t-il un rôle qui vous tient particulièrement à cœur cette année?

– J’ai écrit pour «la rubrique des morts» une chanson sur les 22 féminicides qu’il y a eu en 2025. Ce sera la séquence émotion. Je m’accompagne au piano et Léa est au violon; nous abordons cette thématique uniquement entre femmes. Je suis très fière de défendre cette cause et de pouvoir ainsi rendre hommage à toutes ces femmes dont on ne connaît pas le nom.

www.revuevaudoise.ch