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Forêt, ferme et fourneaux : l’école grandeur nature en Lavaux

Réhabilité l’an dernier, le collège de Grangeneuve accueille depuis la rentrée 2024 des écoliers de Bourg-en-Lavaux, Chexbres, Puidoux, Rivaz, Saint-Saphorin venus explorer la durabilité sur le terrain. |C. Sandmeier

Puidoux
Du quotidien des agriculteurs à l’aménagement du territoire, les écoliers de Centre Lavaux explorent la durabilité au collège de Grangeneuve. Un projet pilote porteur d’avenir.

Sur les hauts de la commune de Puidoux, un ancien collège a repris vie après sept ans d’inactivité. Depuis la rentrée 2024, le collège de Grangeneuve a germé en un lieu d’apprentissage ancré dans le territoire et tourné vers la durabilité. Nichée en pleine nature, entre champs, ruisseaux et forêts, cette école est dédiée à un enseignement décloisonné et en extérieur. Cette bâtisse de 1927 a été réhabilitée sous l’impulsion de la cellule durabilité de l’établissement primaire et secondaire Centre Lavaux. Salle de classe remise en état, installation d’une cuisine, mobilier renouvelé: le tout pour un total de 54’000 francs, financé par la cellule durabilité, la Commune de Puidoux, ainsi que l’association scolaire.

Immersion dans le quotidien des paysans, restitution du chemin parcouru du grain de blé au pain, concoction d’un repas 100% local ou compréhension de l’aménagement du territoire aux côtés de Lavaux Patrimoine mondial: depuis une année, les jeunes y ont vécu des expériences concrètes. 

Un projet à l’avenir prometteur

S’inscrivant dans le programme durabilité de l’État de Vaud, le projet est ouvert à toutes les classes de l’établissement, sur inscription volontaire des enseignants. Diverses formules sont proposées en fonction de l’âge: deux ou quatre jours pour les plus jeunes (1H à 6H), un ou deux jours pour les plus grands (7H à 12H). 

L’ancrage local se retrouve jusque dans les assiettes, puisque les élèves concotent leurs propres repas avec les produits issus des fermes du coin. Un moyen concret pour les enseignants d’introduire la notion de circuit court. Carine Sandmeier, enseignante et référente durabilité, à l’origine du projet, est ravie du succès que connaît ce projet et des instants partagés avec les élèves. «Ils découvrent ce que l’on peut faire avec exclusivement les produits de la région et apprennent que la nature n’est pas un environnement hostile et qu’ils peuvent y évoluer avec aisance», raconte-t-elle.

Et le succès est au rendez-vous. À peine les inscriptions ouvertes pour l’année scolaire suivante, que toutes les places sont déjà réservées. Fort de cette première année pilote prometteuse, le projet pourrait bientôt s’ouvrir à d’autres établissements scolaires.

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