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L’engagement politique n’a pas d’âge

La Veveysanne Emilie Segura a participé à la cinquième session cantonale des jeunes, ainsi qu’au Conseil des jeunes de Vevey.  | DR

Commission des jeunes
Quelque 80 Vaudois ont amené des propositions sur la table du Grand Conseil sur des thématiques qui leur sont propres. Parmi eux, la Veveysanne Emilie Segura.

C’est ce qu’on appelle avoir l’engagement dans le sang. Emilie Segura avait 14 ans lorsqu’elle intégrait la Commission des jeunes du canton de Vaud.

Quatre ans plus tard, au terme de son deuxième mandat, la gymnasienne est définitivement passée en mode militant. «Je participe à des manifestations féministes ou à la Grève du climat, j’aimerais bien un jour être active dans un syndicat.» Elle était également présente jeudi dernier à la première soirée débat du Conseil des jeunes de Vevey, tout juste constitué.

Le week-end du 15 et 16 mars, elle comptait également parmi les 88 jeunes de 14 à 20 ans qui ont pris part à la cinquième session cantonale des jeunes, dont 13 venant des régions Riviera et Chablais. «Pour se réunir, se rencontrer, débattre, prendre des décisions qui ont un impact.»

Amener les sujets sur la table

Avec ses pairs de tous bords politiques, elle s’est penchée sur des questions concrètes: le harcèlement, le système de santé, l’alimentation et le logement, ce dernier l’inquiétant particulièrement. «Les logements sont encore trop rares et trop chers.»

La Veveysanne a ainsi contribué à esquisser des débuts de solutions. Celles-ci ont pris la forme de cinq propositions, dont deux sur la thématique du harcèlement, remises à Jean-François Thuillard, président du Grand Conseil, afin qu’elles soient diffusées auprès des présidentes et présidents des groupes politiques.

De nature exigeante, Emilie Segura se dit tout de même satisfaite du week-end. «On n’est pas toujours d’accord et il faut parfois trancher à la majorité, explique la Veveysanne, mais je suis contente, les cinq propositions ont passé, ce n’est pas toujours le cas. On peut toujours aller plus loin dans le contenu, mais l’idée, c’est d’amener ces sujets sur la table du Grand Conseil.»

Arrivée au terme de son mandat à la Commission des jeunes, Emilie Segura ne se représentera pas pour deux ans supplémentaires. «J’ai en projet une année sabbatique et un voyage de plusieurs mois en Amérique du Sud.» Pour le plaisir, mais pas seulement. «J’ai en tête un documentaire sur des collectifs féministes sud-américains.»