
Tisserand, mosaïste, coutelier forgeron, facteur d’arc, costumier, luthier, céramiste… Des métiers qu’on imagine souvent liés au passé, perpétués par quelques passionnés dans le secret des ateliers, et voués à disparaître tôt ou tard. Des secteurs pourtant «à haut potentiel de développement économique», selon Raphaël Crittin, président de l’Association suisse des métiers d’art, qui reconnaît le paradoxe. «Ils impliquent des compétences très spécifiques, transmises au fil des siècles, mais leurs produits sont modernes, avec une très haute valeur ajoutée, que ce soit dans le domaine du luxe, du patrimoine ancien comme de l’architecture du XXIe siècle, ou encore du théâtre et du cinéma.»
Ces savoir-faire seront à l’honneur cette fin de semaine, lors des Journées européennes des métiers d’art. Organisé chaque printemps dans plus de 20 pays, l’événement est entièrement gratuit. Pour cette 10e édition en terres vaudoises, 45 artisanes et artisans d’art recevront le public pour partager leur passion, leurs connaissances, leurs astuces et secrets parfois ancestraux. «Les ateliers sont l’ADN de cette manifestation. Ils sont proposés à différents créneaux horaires, sur inscription. Et le Château d’Yverdon accueille cette année l’espace permanent, où les rencontres sont possibles sans inscription», précise Ariane Devanthéry, présidente du comité de programmation pour le canton de Vaud. Au programme également, des activités d’éveil pour les enfants, des visites de l’Espace horloger au Sentier, de la Xylothèque de Rougemont et de l’École Technique de la Vallée de Joux.
Éloge de la lenteur
Sur la Riviera, le Centre d’enseignement professionnel de Vevey (CEPV) fera découvrir la formation de céramiste. Trois artisans ouvriront les portes de leurs ateliers. À Vevey, il y aura la linograveuse et tatoueuse Gaëlle Garrocq; à Montreux, la créatrice textile et feutrière Erika Méan, et le bottier et designer textile Manuel Burgos.
Dans le monde tel qu’il va, ces compétences à la croisée de l’économie, de la culture et de la formation professionnelle sont «un bel éloge de la lenteur, avec un côté philosophique. Elles participent de l’économie créative et s’inscrivent dans une démarche de durabilité», commente Raphaël Crittin. Environ 200 métiers d’art sont répertoriés. «Une partie n’est pas accessible par CFC, mais par transmission directe. Dans tous les cas, ce sont des professions dont on ne parle pas suffisamment!»
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