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L’Hôtel Bon Rivage s’est trouvé un nouveau propriétaire

La Tour-de-Peilz
En vente depuis 2023, l’établissement boéland a officiellement été racheté la semaine dernière. Son acquéreur annonce vouloir poursuivre l’exploitation dans la continuité.

Après plus de deux ans d’incertitudes, le mystère se dissipe enfin autour de l’avenir de l’Hôtel Bon Rivage à La Tour-de-Peilz. Niché au bord du lac, l’établissement de catégorie trois étoiles supérieure vient d’être racheté par le «Eugen Eugenidès Arista Trust», un fonds de dotation caritatif. Cette organisation reprend tant le bâtiment que la société hôtelière qui étaient jusque-là en mains d’une congrégation religieuse française, les Sœurs de St-Joseph. Propriétaires des lieux depuis 120 ans, ces dernières ont annoncé en 2023 vouloir s’en séparer (édition du 13.12.2023, No. 134).
Le contrat a été signé le 17 novembre dernier. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’acquéreur n’est pas un inconnu dans le quartier. En effet, le «Eugen Eugenidès Arista Trust» a été créé sous la volonté de l’armateur grec Eugen Eugenidès. En 1947, sept ans avant son décès, ce magnat du transport maritime avait acquis le Château de La Becque, situé à 200 mètres à peine de l’Hôtel Bon Rivage. Le fonds philanthropique qui porte son nom – dont la mission est de «soutenir l’éducation de la jeunesse grecque» – est toujours implanté dans ce château du voisinage.
Ce rachat – dont le montant restera confidentiel – ne devrait pas bouleverser le quotidien de l’hôtel, ni de son restaurant, relancé en avril dernier par le chef Jérémie Cordier sous l’appellation «Racine». «Il y a une volonté de continuité de la part du nouveau propriétaire», salue Marie Forestier, directrice du Bon Rivage depuis une douzaine d’années. Forte d’une trentaine de collaboratrices et collaborateurs au plus fort de la saison, l’équipe actuelle restera en place.

Pas d’immeuble dans le jardin
Autre annonce qui apaisera certaines craintes liées à la mise en vente de l’établissement: aucune nouvelle construction n’est prévue dans le vaste potager niché à ses pieds. «L’hôtel et son jardin sont justement des éléments qui ont poussé ses acquéreurs à racheter le Bon Rivage, souligne la directrice. Nous avons des garanties qu’ils souhaitent conserver le site en l’état et le valoriser. Leur vision s’inscrit dans le long terme et ils ont les moyens de réinvestir.»
Parmi les travaux à venir, la réfection de la toiture figure déjà au programme. «Une demande de permis sera prochainement déposée», fait savoir Marie Forestier, qui annonce aussi quelques mesures d’entretien. «Le mur de soutènement du jardin devra notamment être refait.»
Le bâtiment, qui servait initialement de pension, a été construit en 1864 par Joseph Prélat et a notamment hébergé Richard Wagner. En 1905, les Sœurs de St-Joseph l’ont acquis pour en faire un pensionnat de jeunes filles, avant de le transformer en hôtel.