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Monthey devient la Mecque du Pumptrack

La nouvelle piste située dans la zone sportive du Verney mesure 278 mètres de long pour une surface de 1’642 mètres carrés.  | C. von Niederhäusern

VTT
La nouvelle piste chablaisienne accueillera en septembre une manche qualificative pour les Mondiaux, puis les Mondiaux eux-mêmes dans un peu plus d’une année. Les plus jeunes raffolent de ce nouveau sport.

Étudiante en médecine, Christa Von Niederhäusern (25 ans) est la référence du Pumptrack (ndlr: parcours en boucle bosselé fermé). Elle a remporté les deux derniers titres de championne du monde, à Santiago au Chili en 2022 et l’an dernier à Oetztal en Autriche. 

Mardi dernier, c’est elle qui a inauguré la nouvelle piste de Monthey et ses 278 mètres truffés de virages relevés. Cette installation a pris place dans la zone sportive du Verney, à côté de la patinoire. Dans son costume de Robocop avec protections et casque intégral, la jeune virtuose a effectué deux tours plein tube avec une agilité phénoménale. «C’est une piste magnifique avec plein de possibilités techniques», a-t-elle déclaré, ravie de sa découverte. «Conjuguer vitesse et précision», c’est ce qu’elle aime tant dans ce sport fun et ludique.

La Bernoise a été choisie comme ambassadrice des deux futurs grands rendez-vous internationaux de Pumptrack qui auront lieu à Monthey. Du 13 au 15 septembre, la cité chablaisienne accueillera une manche qualificative pour les prochains Mondiaux de Durban en Afrique du Sud (novembre 2024) puis une année plus tard, presque jour pour jour, les Mondiaux de Mountain Bike. Deux événements qui réjouissent Stéphane Coppey, le président de la Ville. «Avec le siège de l’UCI à Aigle, le Chablais s’impose plus que jamais comme le symbole du vélo. Sans oublier que notre zone sportive du Verney est en plein développement.»

La grande répétition

Le samedi 14 septembre, l’«UCI Pumptrack World Championship Qualifier» mettra ainsi aux prises les meilleurs riders suisses et internationaux. Un ticket pour les prochains Mondiaux de Durban récompensera les vainqueurs hommes et femmes. Le titre de champion suisse sera aussi attribué à cette occasion. En préambule, le matin, les juniors des U11 aux U17 se disputeront le même honneur et le dimanche sera dédié aux Championnats valaisans. «Pour nous, ce sera un test grandeur nature idéal une année pile avant les Mondiaux», relève Cédric Jayet, le président du comité d’organisation.

Et en septembre 2025, ce sera tout le Valais qui accueillera, pour la première fois, le gratin du VTT mondial fort d’un concept novateur. Au lieu d’être concentrées au même endroit, les sept disciplines de ce sport seront réparties sur autant de sites: la descente à Champéry, le cross-country à Montana, le marathon entre Verbier et le Val d’Anniviers, le short track à Zermatt. 

Dédié aux jeunes 

Le Pumptrack, lui, attire de plus en plus de membres année après année. On trouve ainsi de plus en plus de pistes, dont certaines modulables, que ce soit en plein air ou en intérieur. BMX, trottinette, roller, skate, tout ce qui roule permet de s’y éclater. Les plus jeunes en raffolent. «Les parents ont souvent peur de laisser leurs enfants faire du vélo en pleine circulation. Or, sur ces pistes, ils le font en toute sécurité», relève l’ex-cycliste professionnel Steve Morabito, également président de la Fédération cycliste valaisanne et des Mondiaux de Mountain Bike 2025. Cette nouvelle piste de Monthey sera bien destinée principalement aux nouvelles générations. «Il faut penser à nos jeunes. Tout ce qui a été créé ici est fait pour eux!», conclut Cédric Jayet.

Sensations fortes

Champion suisse ces trois dernières années et quatrième des Mondiaux en 2021, le Vaudois Tristan Borel (22 ans), se réjouit de découvrir la nouvelle piste de Monthey cet automne. «Pour l’heure je ne l’ai vue qu’en photo et j’aurai mon titre national à défendre», relève le citoyen d’Echichens qui a déjà son billet en poche pour Durban. Du BMX, il est passé à ce sport, jeune et attractif, reconnu officiellement par l’UCI depuis 2019. «Le Pumptrack, c’est intense, direct et explosif», décrit-il. Les manches durent entre 20 et 30 secondes sur des pistes toutes différentes à travers le monde. Sur le circuit, avec un vélo de BMX au centre de gravité très bas, on ne pédale que pour s’élancer sur les premiers mètres. Ensuite, on accélère et on prend de la vitesse en appuyant avec les bras et les jambes sur le vélo dans les bosses et les virages. On ne pédale pas, on pompe, d’où le nom. «Plus on monte haut dans les virages, et plus on accélère en descendant. Les sensations sont très fortes quand on pousse dans les bosses. Les chutes peuvent être aussi spectaculaires que dangereuses», souligne Tristan Borel. Le port du casque intégral dans cette discipline est obligatoire.

Légende: Tristan Borel défendra en septembre son titre national en Pumptrack à Monthey. L’Echichanais est déjà qualifié pour les Mondiaux à Durban.  | DR

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