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Questionnements autour de la future télécabine

Les citoyens se sont déplacés en masse pour entendre les explications des promoteurs, dont Eric Chabloz (ici au micro).  | E. Dottrens

Gryon
Samedi soir, la population était conviée à une séance d’information sur le projet de nouvelle installation entre Barboleuse et Les Chaux. Le public s’est déplacé en masse.

Si la Grande Salle de Barboleuse peut accueillir 300 personnes, ils étaient au moins 200 de plus à s’être serrés sur les côtés, debout dans le fond ou dans la galerie, lors de la séance d’information publique donnée par la Municipalité et Télé Villars-Gryon-Diablerets (TVGD). Objectif: informer sur l’état du projet actuel de la future télécabine Barboleuse-Les Chaux, dont la mise en service est prévue pour 2030.

«Je suis ravi que ça intéresse autant de monde, parce qu’au-delà d’une simple remontée mécanique, c’est aussi une ligne de transports publics qui va structurer le tourisme futur de notre région», confiait juste après la séance Martin Deburaux, directeur de TVGD. «C’était bien la preuve que c’était le moment de communiquer et de mettre fin à un certain nombre de rumeurs qui circulaient», abondait le municipal Eric Chabloz.

Le report modal peine à convaincre

La présentation terminée, les questions ont principalement abordé des enjeux de mobilité. Si la future télécabine prévoit une importante augmentation du débit de personnes, aucune place de parking supplémentaire ne sera créée au départ de Barboleuse. L’objectif est de faire venir un maximum de personnes en train. Mais peu de résidents croient en l’affluence souhaitée des skieurs en transports publics: trop cher, trop compliqué, trop long.

Plusieurs propriétaires de résidences plus haut dans le village, – mal desservies par les transports – sont également inquiets. Ils craignent une politique zéro voiture. Les deux orateurs se sont voulus rassurants. L’offre de transports publics sera adaptée au sein du village. Pour le reste, ils ont rappelé que le report modal est une priorité pour le Canton et qu’ils espèrent voir se développer l’offre en plaine.

Epinglé sur «la démesure du projet et ses impacts environnementaux», Martin Deburaux a rétorqué sans ambages: «Vous avez raison, c’est ambitieux. Mais ce projet va réduire de manière drastique les émissions de CO2, parce qu’il va favoriser le transport en commun et va diminuer la fréquentation des automobilistes.» S’il est si optimiste, c’est qu’il croit en son projet, il l’a dit et répété. Il ne compte d’ailleurs pas sur un plan B.

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