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Une Châteloise qui manie cartes et jetons avec dextérité

À 25 ans, Victoria Dougoud a trouvé sa voie sur les tapis de jeux.  | E. Dottrens

Portrait
Depuis deux ans, la jeune Victoria Dougoud est croupière au Casino Barrière Montreux. Une profession coup de foudre pour celle qui ne connaissait quasiment rien au monde du jeu avant ses débuts.

«Mesdames, Messieurs, faites vos jeux!» Victoria Dougoud connaît tables de poker, roulettes et jeux de cartes comme sa poche. Et cela tombe bien, car les clients du Casino Barrière Montreux comptent sur elle pour passer une bonne soirée.
Croupière dans l’établissement depuis deux ans, la jeune femme de 25 ans originaire de Châtel-Saint-Denis en Veveyse prend son rôle très à cœur. «Le contact avec les clients, c’est très important. J’essaie de faire mon maximum pour que la personne passe le meilleur moment possible, même si elle repart perdante. Le but, c’est qu’elle se soit avant tout amusée.»

Un entraînement sans relâche
Adresse, concentration et maîtrise de soi sont quelques-unes des qualités requises pour cette fonction. Et si certaines sont innées, d’autres s’apprennent. Pour Victoria,
c’est dans une école spécialisée à Saxon – la seule de Suisse – que le pli du métier s’est fait.
«Je suis tombée par hasard sur leur pub. C’était un univers que je ne connaissais pas du tout, mais qui m’a rapidement intéressée, de par le contact avec la clientèle et le milieu du divertissement, détaille la croupière. Avant d’y entrer, on vous fait passer quelques tests, de calcul mental ou de rapidité par exemple. Je les ai réussis et je me suis lancée!»
S’ensuivent cinq semaines de cours, lors desquelles de nombreux sujets seront abordés. «On commence par de la manipulation pure et dure. On prend des piles de jetons, qu’on appelle des stacks, et on les coupe. Par cinq, par quatre, par trois. Avec la main gauche, puis la main droite, il faut le faire et le refaire pour s’habituer.» En témoignent ses doigts qui attrapent, distribuent et étalent les jetons avec une rapidité saisissante en pleine partie de roulette.
Il s’agit ensuite d’apprendre et de mémoriser les règles de tous les jeux, avant de terminer avec quelques semaines de stage. Une formule adaptée pour
Victoria. «J’ai interrompu mon cursus universitaire. Je pensais que je ferais des études après ma maturité parce que j’adorais ça. Mais quand j’ai commencé l’université, j’ai réalisé que ce n’était pas vraiment pour moi, relève la Châteloise. J’ai alors enchaîné plusieurs petits boulots, mais je voulais retrouver quelque chose pour lequel j’étais formée.» Un choix qui s’est finalement avéré payant puisqu’elle affirme aujourd’hui «effectuer un métier qui lui plaît beaucoup».

Son dada: la roulette!
Le jour de l’interview, les machines et les tables ne sont pas encore prises d’assaut. En cette fin d’après-midi, quelques touristes ou habitués s’amusent ou se promènent entre les plus de 300 machines à sous, classiques ou modernes, et les stations de jeux électroniques.
Si le casino ouvre quotidiennement à 9h du matin, les jeux de tables, eux, ne seront disponibles qu’à partir de 18h. C’est à ce moment-là que Victoria commence sa journée, qui peut s’étendre jusqu’à 5h du matin en week-end. «On commence par mettre des jetons de valeur dans les encaisses pour démarrer les parties. Ensuite nos chefs, que l’on appelle les <pit managers>, vont, tout au long de la soirée, nous attribuer des tables d’ultimate poker, de roulette ou de blackjack.»
À la table même, sa présence est primordiale, non seulement pour accueillir les clients, mais aussi pour leur expliquer le jeu, si besoin est. Cela la pousse donc à être à l’aise avec tous types de jeux, leurs règles, leurs enjeux, etc. Elle a toutefois une préférence pour la roulette. «C’est là où on peut être amené à être le plus dans le jus! On peut avoir beaucoup d’annonces et de manipulations à faire en très peu de temps. C’est le plus challengeant.» Mais calculs et défis de mémoire ne lui font pas peur. «C’est un peu comme un sport, plus on s’entraîne, plus on y arrive!»

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