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Une nouvelle antenne gourmande et culturelle en vieille ville

Perpétuant un savoir-faire familial depuis 1930, François Golay et Sandra Stocco développent leur offre avec l’ajout d’un bar à vin. | N. Desarzens

Vevey
Une maison vigneronne de la rue du Théâtre s’apprête à démarrer un nouveau chapitre. Dès la fin de l’année, la bâtisse historique doit accueillir un tea-room, ainsi qu’un théâtre pour enfants dans ses caves.

«Nous voulions attendre la fin de la mise à l’enquête avant de communiquer! Comme on dit, il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.» Mais malheureusement pour François Golay et Sandra Stocco, l’information a été ébruitée sur les réseaux sociaux durant les vacances estivales. Depuis le 21 août, c’est officiel: l’enseigne Golay, historiquement installée à St-Légier depuis quatre générations, s’invite en vieille ville de Vevey. Des pressoirs de jadis au caveau des Cent-Suisses durant la dernière Fête des Vignerons, la bâtisse aura vécu plusieurs vies. Jusqu’à sa phase de rénovation actuelle pour accueillir en ses murs une boulangerie artisanale à son rez-de-chaussée.

Désormais terminée, la mise à l’enquête a suscité une opposition de la part de Pro Riviera, principalement concernant le couvert de la future terrasse, celle-ci «portant une atteinte indéniable à la lisibilité et l’intégrité de la façade».

Extension de la boulangerie

«Cela faisait un moment que l’on cherchait un nouveau lieu pour étendre notre savoir-faire», raconte François Golay. «Lorsqu’on nous a proposé ce local, le coup de cœur a été immédiat!, renchérit sa compagne. En plus, nous y avons vécu de beaux moments durant la Fête des Vignerons il y a 6 ans.» 

Après la refonte complète de leur enseigne familiale à St-Légier il y a pile une année, François et Sandra ont hâte d’investir les lieux, en pleine rue piétonne. Au mieux en décembre.

Avec plusieurs restaurants et autres cafés aux alentours, ne craignent-ils pas un effet de saturation de l’offre? «Plutôt que de concurrence, je préfère le terme de complémentarité, réagit le patron. De plus, le monde attire le monde, c’est un cercle vertueux!» 

Théâtre pour les tout petits

En parallèle de la transformation des locaux au rez-de-chaussée, les sous-sols seront totalement réaffectés pour y accueillir un théâtre. Antenne du théâtre éponyme, son voisin direct, le «Petit Reflet» aura une programmation entièrement dévolue à la jeunesse.

L’inauguration est prévue au début du mois de décembre prochain. Nous n’en saurons guère plus à ce stade, car «il est encore trop tôt pour nous de communiquer avec précision», déclare la directrice du Reflet, Brigitte Romanens-Deville. La programmation indique toutefois la venue du groupe neuchâtelois «Les Petits Chanteurs à la Gueule de Bois», qui doit ouvrir les feux le 14 décembre, avec leur nouveau spectacle musical «Toque Toque!».

Du côté des autorités veveysannes, la création d’un nouveau lieu culturel est bien perçue. «C’est toujours une bonne nouvelle, la culture étant le moteur du vivre-ensemble, confirme la municipale Alexandra Melchior. De plus, un lieu dédié au jeune public est une formidable opportunité pour les plus petits de se familiariser avec les arts de la scène.»

À en croire la popularité du Petit Théâtre de Lausanne, fondé il y a plus de 30 ans dans le quartier historique de la capitale vaudoise, qui affiche régulièrement complet, «Le Petit Reflet» offrira de nombreuses opportunités aux familles de la région d’y amener leurs bambins à la découverte du sixième art.

Ancienne cave viticole du XVIIIe siècle

En vieille ville, à quelque cinq pas du Théâtre Le Reflet se trouve une bâtisse construite à la fin du XVIIIe siècle. Ses fondations sont encore plus anciennes, puisqu’une cave voûtée date en partie du XVIIe siècle. À l’origine, cette vaste cave abritait plusieurs pressoirs, et elle était surmontée d’une écurie avec un fenil – l’espace dans lequel le foin était autrefois stocké. Situé sur l’ancienne enceinte fortifiée de la ville, l’édifice a ensuite été transformé en maison d’habitation vers les années 1860. Dès la seconde moitié du XIXe siècle, un «magasin de droguerie» est mentionné dans les sources écrites. Ex-propriété de la famille Perdonnet, l’entier du monument historique est classé «Note 2» à l’inventaire cantonal architectural vaudois.