
Paddle, luge, vélo ou snowboard, le Ragdoll «L» casse toutes les idées reçues sur les chats. | DR
Il y a quelque chose de l’ordre du mystique chez Amanda Bühler. Que ce soit dans son regard ensorcelant, ses corsets qu’elle coud main ou la relation magnétique, presque télépathique, qu’elle entretient avec son chat, sobrement nommé «L». À Saint-Saphorin, à deux pas du lac, cette femelle Ragdoll a fait de l’appartement d’Amanda et de son conjoint son foyer depuis bientôt cinq ans. Une seule lettre de l’alphabet comme nom? Et pourquoi pas. L’autre félin de la maison s’appelle «H».
La trentenaire et son partenaire Sébastian Strappazzon incarnent la créativité à eux deux. Elle dirige une agence de communication et est passionnée de couture, lui a cofondé la marque de vêtements et d’accessoires Avnier avec le rappeur français Orelsan. Amanda grandit dans les hauts de Montreux entre animaux, potions magiques qu’elle concocte et arbres à grimper. Toujours entourée de chats, mais pas de n’importe quelle race: les Ragdolls. «Ils sont différents. Très dociles. Pots de colle, mais en même temps, ils aiment leur indépendance», résume-t-elle.
C’est chez une éleveuse de Neuchâtel que le couple rencontre «L», alors âgée de quelques mois. Quelques léchouilles du minou au pelage blanc neige plus tard et c’est le coup de foudre. Depuis, elles sont inséparables et vont un peu partout en balade. Mais toujours avec précaution et dans des lieux adaptés, sans trop de stimulations.
Une aventure pas à pas
«L» est à mille lieues du cliché de la chatte pantouflarde. Elle aime l’eau, l’action, l’aventure. Elle fait du paddle, de la luge, du vélo ou va aux champignons avec sa maîtresse. «Parfois, les gens pensent que c’est moi qui l’ai mise sur le paddle, mais ce n’est pas le cas. C’est elle qui un jour a sauté dessus alors que je partais à l’eau. Je ne m’y attendais pas du tout!», sourit la Britannico-Suisse.
Et cette audace attire les regards, aussi bien dans les ruelles de Lavaux que sur les réseaux sociaux. «L» a beau être un mammifère à quatre pattes, elle a son propre compte Instagram, sous le pseudo «Lavaux cat». 71’000 personnes suivent ses aventures. Sa vidéo dans les Alpes, agrippée dans le sac à dos de sa propriétaire en pleine descente de snowboard, frôle les 3 millions de vues.
Mais avant ces péripéties spectaculaires, tout a commencé par des balades prudentes. «La première fois, elle avait six mois, on est sortis avec une cage vétérinaire pour qu’elle s’habitue à l’extérieur et qu’elle appréhende ce nouvel environnement.» Puis est venue l’étape du harnais avec la laisse, durant un peu plus d’un mois, pour qu’elle s’habitue à marcher à leurs côtés. «Le harnais, ce n’était pas son truc, elle faisait la morte», rigole-t-elle. Le couple a procédé à tâton, toujours en fonction des réactions de «L». Petit à petit, le mistigri a pris ses repères et exploré librement son environnement, tout en restant à proximité. Pour autant, Amanda n’a pas peur que leur chat prenne la fuite. La clé résiderait dans le fait d’être à l’écoute et de créer un sentiment de sécurité. «C’est un être à part entière, elle a aussi ses propres envies et besoins. Si elle s’arrête pour renifler quelque chose et que je ne l’attends pas, elle va être frustrée et ne me fera plus confiance.» Mais elle reste très vigilante. «Je fais hyper attention. En snowboard, je n’y vais pas s’il y a trop de monde, ou alors j’y vais, mais tout doucement. À vélo, je ne roule pas sur la route avec <L>. C’est du bon sens, comme si on avait un enfant.» Et d’ajouter: «On sous-estime l’impact de notre propre état d’esprit sur notre animal, il le ressent beaucoup. Si je suis stressée, mon chat le sera aussi et plus rien ne fonctionnera ensuite. Donc j’essaie de rester calme.»
Elles partagent tout
La routine de «L» suit celle de sa maîtresse: elles dorment ensemble, puis filent à la plage — où Amanda se baigne toute l’année. Ensuite, direction le bureau à domicile, pendant que «L» explore les ruelles du village, en quête d’odeurs et de fraîcheur. Puis en fin de journée, une promenade en forêt, au Mont-Pèlerin ou dans les vignobles. «Si on ne fait pas de balades pendant quelques jours, je sens que ça lui manque.»
Son conseil pour se balader avec son chat? Se procurer un sac à dos adapté. «Même s’il est craintif, c’est chouette de lui faire voir autre chose, sentir les odeurs et de créer des souvenirs ensemble, en dehors du canapé.» Amanda Bühler nuance aussitôt: «Mais chaque animal est différent. Le plus important est de respecter son rythme et ses limites.»
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